Une nouvelle fresque qui égaye la ville

Au croisement de la rue Laval et de la rue Wellington a été inaugurée une nouvelle murale au nom de C’est la vie, le 2 novembre dernier. L’œuvre colorée de Philippe Landry et Marin Mitrasinovic célèbre l’histoire du quartier, et de ses habitant.e.s.

La fresque s’inscrit dans l’initative de Vision Centre-Ville Gatineau, qui rassemble des commerçant.e.s et des entreprises de la région Gatinoise. Stefan Psenak, directeur général de l’organisme, explique que le projet tend à « créer un parcours d’œuvres murales monumentales », afin d’attirer l’intérêt pour le centre-ville. Il indique également que la réalisation de l’œuvre a été rendue possible par les généreuses contributions financières de la Ville, et de plusieurs partenaires privés, comme le Groupe Marc Dubé, le Groupe Heafey et Brisson peinture.

Composition et inspiration

La fresque présente de nombreuses couleurs vives, et des motifs divers et variés. Ces zigzags et ces carreaux forment un tout, qui lui donne un style psychédélique, partage Mitrasinovic. Des objets, comme un panneau d’arrêt, et des personnes, dont deux hommes pendant l’ère de la prohibition, y sont aussi représentés. La murale a été réalisée avec des rouleaux et de la peinture en aérosol, et Landry souligne que sa création a requis près d’un mois et demi de longues journées de travail.

Les artistes expliquent s’être inspirés de l’ambiance vivante du quartier, associée à ses bars, restaurants et boîtes de nuit, mais aussi de son histoire. « J’essaie de prendre le plus possible le vibe que l’endroit me fait ressentir, et j’essaie de transformer ça en image visuelle. Je vais dans l’histoire, dans les personnages qui sont passés au travers de cet emplacement », explique Landry.

Psenak ajoute que la murale affiche plusieurs références à l’histoire du Vieux-Hull, en représentant notamment le Standish Hall Hotel, point de repère historique de la vie nocturne dans la région de l’Outaouais. Pour Mitrasinovic, C’est la vie rappelle l’importance de rester fort.e et d’accepter les changements. Selon ses dires, le Vieux-Hull « a toujours été un lieu de rencontres, de célébrations et d’émotions vives, mais il a aussi connu dans son histoire des défis et des moments plus difficiles ».

Public au rendez-vous

Depuis son inauguration, la fresque a connu un grand succès auprès des habitant.e.s du quartier, confient les intervenants. Landry affirme n’avoir reçu « que de l’amour, du soutien, et des bons commentaires » en réponse à sa création. Pour ce dernier, la réaction positive est unanime, et la fresque constitue un symbole de fierté pour la communauté. Ces aimables messages lui semblent particulièrement significatifs, étant donné les temps difficiles que vivent les gens de Hull à cause de la pandémie.

Il raconte que lorsqu’il travaillait sur la fresque, il a pu observer lui-même ces difficultés, en voyant notamment la population de sans-abri se multiplier autour de lui. Beaucoup de personnes se sont confiées à lui sur leur histoire, et il avoue avoir reçu de nombreux remerciements pour cet apport de vie dans le quartier. Landry affirme que les arts visuels sont pour lui très puissants, et ont le pouvoir d’enrichir une communauté.

Le collectif de Vision Centre-Ville Gatineau a pour projet de continuer à installer d’autres fresques pour embellir la ville. Les murs deviennent progressivement des toiles géantes, permettant aux artistes locaux de s’exprimer et de colorer le quotidien de leur communauté.